Une vérité insoutenable
L’article glaçant de Gurvan Kristanadjaja et Marie Piquemal dans Libération expose une vérité insoutenable, mais essentielle.
Le constat est alarmant : entre 15 000 et 20 000 adolescentes en France, certaines âgées d’à peine 11 ans, sont enfermées dans les griffes d’un système d’exploitation inacceptable.
À travers ce phénomène, il y a non seulement la violence et la souffrance des enfants que nous peinons à nommer, mais aussi l’abomination ultime : des clients qui n’ont même plus honte.
L’impunité des clients
Ces individus osent commenter leurs « prestations » sur internet, échanger des bons plans, parfois même à visage découvert. Lorsque la justice les convoque, certains n’hésitent pas à se présenter comme des victimes. Ils poursuivent leurs actes parce qu’ils croient pouvoir le faire sans conséquence. Et souvent, ils ont raison…
Appel à un sursaut citoyen et politique
Face à cette réalité, nous, à l’Œuvre de Secours aux Enfants (OSE), appelons à un sursaut citoyen et politique. Il est impératif de renforcer les moyens alloués aux forces de l’ordre, d’augmenter les effectifs formés et de mener des enquêtes numériques approfondies. Cependant, ces mesures ne suffiront pas.
Nous devons, collectivement, nommer les choses et identifier les auteurs. Certes, cette position peut engendrer des dérives qu’il est crucial d’encadrer. Il ne s’agit pas de se substituer à la justice, qui seule est légitime pour condamner, mais d’exiger un changement de paradigme : que la honte change de camp. Ces hommes, qui se cachent derrière l’anonymat et la complaisance sociale, doivent sentir la pression d’une société qui refuse de tolérer leur comportement.
Notre indignation ne doit pas se cantonner à nos salons. Elle doit s’exprimer clairement, publiquement et durablement. Nos enfants ont besoin de plus que notre compassion : ils ont besoin de courage adulte. Le nôtre.
Agir pour protéger nos enfants
Il est temps d’agir, de parler et de défendre ceux qui ne peuvent pas se défendre eux-mêmes.
Ensemble, faisons en sorte que cette réalité inacceptable soit mise en lumière et que des mesures concrètes soient prises pour protéger nos enfants. C’est un devoir que nous avons envers eux.


