Une leçon de courage : paroles en temps de confinement des anciens enfants cachés, des survivants de la Shoah.

Le service Archives et Histoire de l’OSE a organisé une chaine de solidarité d’appels téléphoniques pendant la période de confinement. C’est avec émotion que nous partageons avec vous ce message d’espoir que nous donnent nos anciens, encore aujourd’hui face à l’épreuve collective de la pandémie.

Comme pour chacun, le confinement conjugué à l’angoisse diffuse de la contamination, est difficile à supporter pour tous. Pourtant, que de leçons de courage nous viennent de ces anciens enfants cachés, survivants de la Shoah, qui bien sûr trouvent le temps long et sont inquiets à l’idée d’être « emportés par la maladie », selon leurs propres termes.

Mais ils décrivent aussi par le menu, un sourire dans la voix, leurs activités quotidiennes : rangement de la maison, ménage de Pessah méticuleux et sans limite de temps, petits défis culinaires, jardinage de rebord de fenêtre, relecture de livres favoris, découverte de voisins dévoués.

 

Enfants cachés, paroles de confinement
 

En savoir plus sur la mémoire à l’OSE. 

Plusieurs articles sur l’OSE dans le numéro de la revue des E.I., L’éclaireur, consacré aux âges de la vie.

Le riche numéro 6 de la revue L’Eclaireur brasse les questions liées aux évolutions démographiques et sociologiques depuis l’enfance jusqu’au grand âge. C’est ainsi qu’on y retrouve plusieurs articles évoquant l’OSE.

Le professeur Samuel Kottek, analyse une brochure éditée par l’OSE en 1923 et destinée aux enfants juifs de Varsovie. Le texte (en yiddish) prend la forme de dix conseils simples à appliquer au quotidien. Kottek en profite pour retracer les débuts de l’action sanitaire de l’OSE.

Jean Pisanté, psychothérapeute israélien, dans un article sur l’importance du langage dans la prise en charge thérapeutique des enfants, analyse quelques scènes du film La Maison de Nina qui raconte quelques mois dans la maison de l’OSE à Taverny.

Shlomo Balsam, président de l’association Aloumim, évoque le parcours de Fanny Ben-Ami, cachée dans la zone italienne par l’OSE et dont la vie est racontée dans le film Le Voyage de Fanny.

Le Dr Marc Cohen, directeur du pôle prévention santé autonomie de l’OSE, rappelle que, dans la Bible, les héros sont les vieux ! Il explique comment le regard juif sur le vieillissement est inspirant dans la prise en charge du grand âge et souligne les défis de l’accompagnement de la population en perte d’autonomie sans jamais l’amputer de ses droits, de sa dignité et de ses choix.

À l’occasion de la parution de ce numéro de L’éclaireur, les E.I. organisent en partenariat avec l’OSE une conférence le mardi 28 janvier prochain avec le Dr Aldo Naouri : Le défi de l’éducation, à partir de 19h30 au 27, avenue de Ségur, 75007. Entrée gratuite sur inscription obligatoire par mail à leclaireur@eeif.org. Pour recevoir votre exemplaire de la revue, écrivez à cette même adresse.

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En savoir plus sur la mémoire à l’OSE.

L’OSE présente à l’inauguration de la place Pierre Kauffmann

Le 16 octobre, le Président et la Directrice générale de l’OSE ont assisté à l’inauguration de la place Pierre Kauffmann dans le 4ème arrondissement de Paris.

 

 

 

 

Décédé en 2013, Pierre Kauffmann est une grande figure du sauvetage des enfants juifs au sein des EIF et après-guerre des institutions juives françaises.

Très proche des dirigeants de l’OSE et particulièrement de Georges et Lili Garel, il a été membre d’honneur du conseil d’administration de l’OSE.

L’inauguration a réuni autour de son épouse Claude Kauffmann et de sa fille Micheline. Y étaient également : la Maire de Paris, de nombreux élus, des anciens Préfets de Paris, le Grand Rabbin de France et plusieurs Grands Rabbins et des représentants des institutions de la communauté juive.

On notera la présence émouvante des enfants de Georges et Lili Garel et de Gaby Cohen, héros de l’OSE du sauvetage des enfants juifs.

 

 


 

 

Georges Loinger reçoit les insignes de l’Ordre du Mérite de la République fédérale d’Allemagne

« Il y a une autre Allemagne »

 

Loinger Korsia

Nikolaus Meyer-Landrut, ambassadeur d’Allemagne, a remis, le mardi 12 juillet 2016, dans les salons de l’hôtel de Beauharnais, les insignes de l’Ordre du Mérite de la République fédérale d’Allemagne à Georges Loinger, ancien grand résistant juif et français.

Entouré de membres de sa famille et de proches, Georges Loinger a accepté de recevoir cette distinction qui récompense les mérites au titre de sa participation au sauvetage des enfants juifs pendant la guerre, au sein du réseau Garel, mis en place par l’OSE.

Patricia Sitruk, directrice générale de l’OSE, Serge Klarsfeld, avocat et historien et Haïm Korsia, Grand rabbin de France, ont rendu hommage, en ouverture de la cérémonie, au grand résistant que fut Georges Loinger.

À l’issue du discours de Nikolaus Meyer-Landrut, Georges Loinger, arborant au revers de sa veste la médaille de l’Ordre du Mérite, s’est à son tour exprimé dans un discours ponctué de  phrases en allemand, pour rappeler son parcours pendant la guerre. Pour rappeler aussi, devant un public composé également de jeunes lycéens allemands et français, qu’il existe une autre Allemagne et que, selon les mots  de Haïm Korsia, Grand rabbin de France, cette médaille du mérite honore l’humanité toute entière.

Un mois et demi après,  Georges Loinger a fêté ses 106 ans !
Patricia Sitruk et Jean-François Guthmann ont eu l’honneur de déjeuner avec lui et ses proches.

Nous saluons le compagnon de l’OSE, passeur de frontières avec tant d’enfants de l’OSE pendant la Guerre.
Longue vie à lui ! Et jusqu’à 120 ans !

 

L’OSE honore Dora Werzberg Amelan, l’une des actrices du sauvetage des enfants juifs pendant la Seconde Guerre mondiale

JFGUTMANN AVEC DORA WERZBERG

Jeudi 12 mai 2016, Jean-François Guthmann, président de l’OSE, a remis les insignes de Chevalier dans l’ordre national de la Légion d’Honneur à Dora Werzberg Amelan, pour son rôle dans le sauvetage des enfants juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

>>> lire le discours de Jean-François Guthmann

La cérémonie s’est déroulée en présence des dirigeants de l’OSE, ainsi que des enfants et des proches de Dora Werzberg Amelan.

GROUPE

Une femme d’action: un beau parcours au service des autres

Dora Werzberg, née en 1920 à Strasbourg, rejoint l’OSE en 1942 comme assistante sociale dans le camp d’internement de Rivesaltes où elle est chargée, entre autres, de l’alimentation d’internés. Lors des grandes rafles de 1942, elle s’occupe d’un groupe d’une centaine d’enfants libérés de Rivesaltes. En septembre 1942, elle travaille pour l’OSE au camp d’internement de Gurs, où elle restera jusqu’à sa fermeture en novembre 1943.Avec le soutien de l’OSE, qui préparait l’aide au retour espéré des déportés, Dora est ensuite responsable du travail social au dispensaire de l’OSE à Marseille, et à ce titre, s’occupe d’enfants rescapés des camps nazis. En 1948, elle s’occupe d’enfants d’Afrique du Nord venus à Marseille avec leurs familles.

En 1949, le couple s’installe à Haïfa, en Israël. Dora Amelan y travaille dans les services de protection maternelle et infantile.

En 1970, elle entame une nouvelle carrière de formatrice de personnel paramédical de pays en développement.

En 1989, quelques années après la mort de son mari, Dora revient en France, afin de se rapprocher de ses deux fils.

 

Photos Alain Azria

Georges Loinger a fêté ses 104 ans le 29 août

 

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Jean-François Guthmann, président de l’OSE, Patricia Sitruk, directrice générale, Katy Hazan, historienne et tous ses proches ont célébré l’anniversaire de Georges Loinger, héros de la Résistance, qui a fêté ses 104 ans le 29 août. Cette année, étaient également présents Serge et Beate Klarsfeld, connus pour leur inlassable travail de mémoire et leur traque des nazis en fuite. A cette occasion, l’OSE a annoncé que la ville de Strasbourg, ville de naissance de Georges Loinger, honorera à l’automne cette grande figure en lui remettant la médaille de la ville. Sans aucun doute un des plus beaux cadeaux qu’on pouvait lui offrir.

Georges Loinger est un des derniers témoins du sauvetage des enfants juifs pendant la guerre. Commandeur de la Légion d’Honneur à titre militaire, il a également reçu la Médaille de la Résistance, la Croix de guerre avec palmes et la Médaille d’or du ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports. Il est non seulement une figure de premier plan de l’histoire alsacienne mais aussi de celle de notre pays.

L’homme est également l’auteur du livre L’odyssée d’un résistant dans lequel il relate sa vie trépidante, marquée par les tourments du XXe siècle. Il est né en 1910 dans une famille juive de Strasbourg. En 1930, après ses études d’ingénieur et alors qu’il effectue son service militaire à Strasbourg, l’armée le remarque pour ses aptitudes sportives (ce qui sera déterminant dans son parcours, notamment durant les années de guerre). Il est formé au commandement au sein de l’Ecole militaire de Joinville. Et devient instructeur sportif du régiment, puis professeur d’éducation physique au lycée juif Maïmonide, à Boulogne-Billancourt. Quand la guerre éclate, il est fait prisonnier de guerre avec son régiment et interné au Stalag 7A en Allemagne, dont il s’évade pour regagner la France. A la fin de l’année 1942, Georges Loinger est choisi pour organiser une filière afin de sauver les enfants les plus menacés. Il assure ainsi avec succès le passage de plusieurs milliers d’enfants juifs en Suisse.

« Rire le jour, pleurer la nuit » : Le nouveau livre de Katy Hazan, historienne de l’OSE, présenté au Mémorial de la Shoah

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Lundi 28 avril (15h30), Katy Hazan historienne de l’OSE présentera son dernier ouvrage Rire le jour, pleurer la nuit au Mémorial de la Shoah dans le cadre d’une rencontre intitulée « Ecrire pour survivre et ne pas oublier ». Entre 1939 et 1943, sous l’égide de l’OSE, le château de Chabannes dans la Creuse accueille des enfants juifs âgés de 5 à 17 ans. En 1941, un projet est mis en place : la rédaction d’un journal. Il est tenu jusqu’en mai 1942.

Lieu : Mémorial de la Shoah
Adresse : 17 rue Geoffroy-l’Asnier, 75004 Paris
Entrée libre sur réservation (tél : 01 53 01 17 42 ou sur www.memorialdelashoah.org).

 

Découvrez le discours de Katy Hazan au sujet des convois partis de France en cliquant ici.

 

Hommage à Lili Garel

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Elise (Lili) Garel nous a quittés le 9 novembre dernier, à l’âge de 92 ans. Un hommage lui sera rendu dimanche 23 février au siège de l’Œuvre de Secours aux Enfants en présence de sa famille et de ses proches.

Résistante pendant la Seconde Guerre mondiale, Lili Garel fut convoyeuse entre Nice et Lyon, participant au sauvetage de nombreux enfants juifs. Elle fut l’épouse de Georges Garel, l’un des acteurs les plus héroïques du sauvetage des enfants juifs pendant la guerre, directeur général, puis président de l’OSE après la guerre.

Toute sa vie durant, Lili Garel a fait preuve d’un attachement profond et d’un engagement sans faille dans l’OSE. Un film de l’historienne Valérie Perthuis-Portheret sera projeté au cours de la cérémonie.