Les enfants cachés ont la parole
Les enfants cachés sont des survivants. Enfants pendant la Shoah, ils ont dû être cachés parce que juifs, souvent sous une identité d’emprunt, afin d’échapper à la déportation. Aux côtés de leurs parents ou confiés à des réseaux de sauvetage juifs ou non juifs, tels que le réseau Garel, mis en place dès 1943 par l’OSE. Séparés très jeunes de leurs familles, ils sont pour la plupart, au lendemain de la guerre, seuls au monde.
Comment réagit-on à 4, 7 ou 10 ans face aux persécutions antisémites ? Comment vit-on un changement d’identité? De quoi, de qui se souvient-on, lorsque les lieux de cache se multiplient et que des étrangers tiennent lieu de « parents » à des dizaines d’enfants ? Comment comprend-on la nécessité de se cacher parce que juif ?
C’est ce que bon nombre d’entre eux racontent aujourd’hui dans des textes écrits en premier lieu à l’usage de leurs familles et de leurs proches, pour que les enfants et petits-enfants sachent et comprennent, pour qu’ils n’oublient pas. Il est parfois plus simple d’écrire que de parler.
Nous avons choisi de présenter les passages, extraits des témoignages, concernant directement le séjour des enfants dans les structures de l’OSE, ou d’une façon plus générale, leur prise en charge par l’association.
