Isia Malkin nait le 25 décembre 1908 à Volozhyn important centre de culture juive en Biélorussie. Il émigre en France en 1929 et effectue ses études médicales à la Faculté de Nancy. N’ayant pas la nationalité française il se voit refuser la possibilité d’exercer. En 1937, il épouse Henriette Frenkel à Metz où il trouve un emploi d’assistant médical.
Après l’invasion des troupes allemandes en mai 1940, il quitte Metz avec sa femme, son fils né en 1939 et ses beaux-parents pour Bordeaux qu’il rejoint lui-même en bicyclette, puis la famille s’installe à Adge en août 1940 où le Dr. Malkin entre en contact avec les responsables de l’OSE dans la région de Montpellier. Il obtient l’autorisation d’apporter une assistance médicale aux Juifs réfugiés d’Europe centrale et de Belgique regroupés au camp d’internement d’Agde, et permet la sortie clandestine de plusieurs enfants.
Le Dr. Isia Malkin quitte Agde au printemps 1941 pour exercer ses activités de médecin au camp de Rivesaltes où les internés du camp Agde ont été transférés et survivent dans d’épouvantables conditions sanitaires côtoyant les réfugiés républicains. Il y soigne sans relâche adultes et enfants jusqu’en mars/avril 1942, date à laquelle il doit se cacher.
En avril 1942, il rejoint sa femme Henriette à Vic-sur-Cère dans le Cantal où elle dirige une maison d’enfants juifs réfugiés mise en place sous l’égide des Amitiés Chrétiennes. Fin 1942, Le Dr. Malkin entre dans la clandestinité dans le circuit OSE opérant dans la vallée du Rhône. Il dispense une assistance médicale aux Juifs étrangers se trouvant en résidence surveillée. puis en 1944, entre dans la résistance armée.
Avec sa femme Henriette et ses trois enfants dont les deux derniers nés pendant la guerre le Dr. Malkin s’installe à Paris en octobre 1944. Après la capitulation de l’Allemagne nazie, le Dr. Isia Malkin participe activement aux activités de l’OSE et de L’American Joint Distribution Committee (JOINT) en faveur des survivants des camps et des candidats à l’émigration en Palestine. Le Dr. Malkin obtient la nationalité française par naturalisation en 1947. Il ouvre son cabinet d’analyses biologiques en 1949. Il décède à Villejuif des suites d’un cancer en 1981.