Lorsque les soldats américains pénètrent dans le camp de Buchenwald, le 11 avril 1945, ils sont stupéfaits de découvrir un millier d’enfants et adolescents parmi les détenus survivants.
Le gouvernement français, dirigé par le Général de Gaulle, propose d’en accueillir 537, un peu plus de la moitié. 426 d’entre eux furent confiés à l’OSE, qui les prit en charge, d’abord au préventorium d’Ecouis, puis au sein de ses diverses maisons d’enfants, afin de leur permettre de revenir à la vie. Parmi ces jeunes, on compte notamment Elie Wiesel, écrivain et prix Nobel de la paix, ou encore Israël Meir Lau, ancien Grand Rabbin d’Israël.
Une partie des enfants de Buchenwald choisit de s’établir en France, leur nouvelle patrie d’adoption, tandis que d’autres émigrent en Palestine et aux Etats-Unis. Aucun d’entre eux n’a cependant oublié cette période qui fut pour eux un véritable retour à la vie. De même, la reconnaissance et la gratitude qu’ils ressentent à l’égard de la France et de l’OSE ne se sont jamais démenties tout au long de leur vie.
Les « enfants de Buchenwald » ne se sont jamais quittés et forment jusqu’à aujourd’hui une véritable famille. L’exposition « À la vie ! » qui retrace en une centaine de documents et photographies, quelques-uns de ces destins d’enfants, tout à la fois singuliers et emblématiques, depuis leurs vies d’avant jusqu’à leur reconstruction après la guerre, en est l’illustration.
Pour découvrir l’exposition, suivez Kaky Hazan, historienne, et Armand Bulwa, ancien rescapé de Buchenwald