La veille, Léon portait la flamme olympique sur l’emplacement même du Vélodrome d’Hiver marquant par son éclatante présence la victoire de l’enfant déporté sur le destin que voulait lui assigner les nazis.
Vêtu d’une élégante tenue de sport, il rappela son parcours exceptionnel du ghetto de Lodz au camp de Birkenau , puis à la Libération sa reconstruction dans les maisons d’enfants de l’OSE. Se jurant qu’il ne serait plus jamais humilié ou persécuté il décide de devenir un homme fort capable de se défendre en toutes circonstances. Il devient cinq ans plus tard champion de France de poids et haltères « pour que plus personne ne lui marche sur les pieds ».
Cette cérémonie émouvante s’est déroulée en présence de la Secrétaire d’Etat aux anciens combattants et de la mémoire, Patricia Miralles et de nombreuses personnalités dont Yonathan Arfi, président du CRIF, Haïm Korsia, Grand Rabbin de France, Arié Flack, président de l’OSE, Éric Ghozlan, Directeur général et Katy Hazan, historienne de l’association.
Un moment fort pour les enfants de la Maison de Draveil accompagnés de leur directeur qui ont assisté à l’événement, l’occasion unique de transmettre l’histoire et d’éveiller les consciences.
« Je voudrais m’adresser aux jeunes et surtout aux jeunes qui se sentent en dehors de tout, seuls parmi les autres, comme j’ai pu l’être moi aussi, a-t-il déclaré. Je suis né en juin 1930 à Lodz, en Pologne. Je suis arrivé en France en juin 1945 avec le groupe des 426 jeunes de Buchenwald. Nous étions des étrangers, jeunes déportés ayant connu l’enfer et la France nous a accueillis, je la remercie du fond du cœur. […] Je me suis reconstruis dans les maisons de l’OSE, souvent de magnifiques châteaux comme celui de Ferrières-en-Brie, où il y avait encore des mines qui nous servait de feux d’artifice, ou de simples maisons, Le Vésinet et surtout Champigny […]».
Un magnifique témoignage de résilience à retrouver ici.