Maurice Schwartz et Pierre Vormus, deux anciens de l’OSE, viennent de s’en aller cette semaine.
Maurice Schwartz est celui qui a connu l’OSE avant tout le monde puisque ses parents l’ont déposé à la maison Helvétia de Montmorency au début de l’année 1939. Lorsque la guerre est déclarée, il part avec les Eclaireurs israélites chez Shatta et Bouli à Moissac. Après la guerre, il va connaître le château Rose des Andelys, du Foyer ouvrier juif, sa première femme y étant monitrice. Mais il va passer l’essentiel de sa vie auprès de Françoise Morgenstern, une ancienne enfant cachée.
Pierre Vormus a connu l’OSE pendant la guerre dans la Creuse. Sa famille qui voulait rejoindre Bordeaux, s’est retrouvée à Guéret, puis au village de Lavaveix-les-Mines. Ils y restent toute la guerre, protégés par le maire, Isidore Forignon qui leur fournit faux papiers et tickets d’alimentation. Puis la famille se sépare et Pierre Vormus devenu Pierre Valentin. Il est ensuite caché au collège de la Souterraine par l’OSE, tandis que sa sœur Denise travaille dans le circuit Garel. Après la guerre, Pierre passe quelques mois dans la maison de Collonges au Mont d’Or, avant de rejoindre ses parents. Cette maison fut pour lui un point de départ vers la vie.
Tous deux ont gardé une vive reconnaissance envers l’OSE et ont continué à fréquenter l’un Ecoute, Mémoire et Histoire, l’autre l’Amicale des anciens et sympathisants de l’OSE dont ils furent des membres actifs.
À leurs familles, à leurs proches ainsi qu’à leurs amis, nous transmettons nos sincères condoléances.