Le grand journal israélien Yediyot donne la parole à Jérémie, un volontaire de l’OSE en mission de service civique.

 

« J’ai pensé que ça pourrait être intéressant de comprendre ce qui se passe ici, de découvrir le vrai Israël. (…) La décision de faire du volontariat est l’une des meilleures décisions de ma vie »

 

Pour les hébraïsants => https://xnet.ynet.co.il/articles/0,7340,L-5290613,00.html

Voici la traduction de quelques morceaux choisis de son interview :

« Le volontariat au lycée correspond à mes objectifs car je voulais connaître cette expérience dans un autre pays. Quand on m’a parlé de volontariat en Israël, je ne connaissais pas grand-chose sur ce pays, en dehors de ce que j’ai entendu aux infos, principalement des choses liées au conflit israélo-palestinien. J’ai pensé que ça pourrait être intéressant de comprendre ce qui se passe ici, de découvrir le vrai Israël. »

(…)

« Il y a ici un sentiment d’unité qui n’existe pas en France. La dernière fois que les français ont ressenti cette unité, c’était après les attentats de Charlie Hebdo, lorsque tous sont sortis manifester. C’était la première, et peut être, la dernière fois que j’ai senti cette union nationale en France. » 

(…)

« Une des premières choses qui m’ont étonnées, c’est que les Israéliens pensent de la France. Je ne savais pas qu’ils pensaient des choses si négatives sur nous, que c’est dangereux en France. Pour beaucoup d’Israéliens, la France c’est Paris. Et il m’était important d’expliquer qu’il y a d’autres endroits à part Paris ; que c’est un grand pays. Je suis sûr que lorsque je rentrerai en France, j’expliquerai aussi ce qu’est Israël. »

(…)

La religion : « Je pense que c’est une des principales différences entre la France et Israël. En France, ça ne représente rien, alors qu’ici, tout. C’est bizarre au début, et puis, on s’y fait. »

(…)

« La décision de faire du volontariat est l’une des meilleures décisions de ma vie. Ca s’est fait pile au bon moment. Dans quelques mois, quand j’aurai digéré tout ce qui s’est passé pendant cette année, je serai à même de dire de manière plus précise en quoi c’était si intense. A côté de ça, la France me manque, et je l’apprécie beaucoup. La première chose que je ferai sera de manger du fromage. »

Yiddish sans frontière : l’OSE à la fête des associations à la mairie du 4e

Dimanche 10 juin,  le Festival des Cultures juives a démarré avec la très chaleureuse fête des associations de Yiddish sans frontière à la mairie du 4ème arrondissement de Paris. L’OSE y tenait un stand où se sont retrouvés également de nombreux membres de l’Amicale des Anciens et Sympathisants de l’OSE.  

Les maires du 3ème, 4ème et 11ème  arrondissement, Pierre Aidenbaum, Ariel Weil et François Vauglin sont venus saluer les quelques trente associations présentes à cette journée.

Le public est cette année encore venu nombreux à cette journée festive et conviviale, à la rencontre des associations. Rendez-vous est pris pour juin 2019 !

Les enfants du 209 rue Saint Maur, Paris Xe de Ruth Zylberman

 

Cet immeuble situé à quelques mètres du siège actuel de l’OSE est le sujet d’un documentaire exceptionnel diffusé sur Arte. Parmi l’histoire de ses 300 habitants, dont une centaine de juifs, la réalisatrice relate le destin des frères Goldszjan cachés et sauvés par l’OSE.

A revoir en ligne sur ARTE jusqu’au 3 aout 2018 : https://www.arte.tv/fr/videos/065861-000-A/les-enfants-du-209-rue-saint-maur/

Au terme d’une longue enquête, Ruth Zylberman a retrouvé les habitants d’un immeuble parisien dont l’enfance avait été saccagée sous l’Occupation. Alliant rigueur historique et créativité visuelle, un film documentaire magnifique.

Avant-guerre, avant que Vichy ne recense les juifs – étrangers et français –, avant que leurs biens ne soient spoliés, avant la rafle du Vel d’Hiv’ de juillet 1942 et les déportations vers Auschwitz, à quoi ressemblait la vie au 209, rue Saint-Maur ? Chassés d’Allemagne ou ayant fui les pogroms d’Europe centrale, un tiers des habitants de cet immeuble du 10e arrondissement est de confession juive. Chez les Diamant, ils sont huit : les parents, trois enfants nés en Pologne et trois en France. Aujourd’hui installée à Tel-Aviv, Odette est la seule survivante . Chez les Baum, des deux enfants, Marguerite et Albert, seul ce dernier a survécu. Depuis Melbourne, en Australie, Berthe Rolider évoque la pièce unique qu’elle partageait avec père et mère. Chez les Goldszstajn, si René, âgé de 19 mois au moment des rafles, peut encore témoigner, c’est à la concierge, Mme Massacré, qu’il le doit. Sa mère l’a jeté dans ses bras lors de son arrestation en 1944, raconte “Miquette”, la petite-fille de la gardienne. Les Osman, eux, ont eu le temps de confier Henry, 5 ans, à une organisation clandestine juive. Après cinq familles d’accueil, il a pu fonder sa propre famille aux États-Unis. Au 209, il y avait aussi Jeanine Dinanceau, dont le père a caché Thérèse et ses parents dans une pièce de 6 mètres carrés jusqu’à la Libération. Courageux quand on a comme lui un fils dans la LVF (Légion des volontaires français). Certains s’en souviennent aussi, l’inspecteur Migeon, qui habitait là, a frappé à plusieurs portes pour prévenir de l’arrivée de ses collègues…

– Extrait ARTE –

Catherine Schulmann, épouse Khaiat, vient de nous quitter

Catherine Schulmann, épouse Khaiat,  vient de nous quitter. Née en 1945,  le travail social était sa vocation. Sur la lancée de mai 1968, elle entre au département éducatif de la jeunesse juive dans un club de prévention qui intervient dans le quartier de Belleville, où se trouvaient des familles juives en grande difficulté. Elle reçoit les enfants du quartier pour du soutien scolaire de manière bénévole. C’est là qu’elle rencontre l’OSE et Vivette Samuel, responsable de l’Enfance, qui est en train de mettre en place des groupes de discussion en milieu ouvert.

Belleville était à l’époque un microcosme planétaire, le dernier quartier juif, où s’entassaient dans des logements minuscules et insalubres, les familles venues d’Afrique du Nord et en particulier de Tunisie. Elle participe à l’ouverture du centre de Belleville en 1971, fruit d’une réflexion collective entre l’OSE, le Casip et le Fonds Social.

Éprouvant le besoin de se former, Catherine obtient son diplôme d’assistante sociale et entre à l’OSE, dans le tout jeune service novateur de l’Intake, pour l’accueil et l’évaluation des familles, aux côtés de la sociologue Margalit Cohen et du Dr Irène Opollon, psychiatre.

À la fin des années 1980, elle entre comme assistante sociale au centre médicosocial de l’OSE, rue vieille du Temple,  le principal  dispensaire  juif de la communauté qui accueillait, sous l’impulsion du Dr Kabaker, tous ceux qui sans couverture sociale venaient y recevoir des soins.  Son travail est très varié, elle s’occupe des personnes isolées, des personnes et des familles en transit vers Israël, des refuzniks de Russie, des survivants de la Shoah.

Catherine Schulmann a connu et soulagé toute la misère du monde, avec tout le dévouement, la compétence et l’énergie dont elle était capable.

Katy Hazan, historienne de l’OSE

14ème édition de la Journée des Associations du Festival des Cultures juives : ensemble autour du stand de l’OSE

Comme chaque année, dans le cadre du Festival des Cultures juives, l’OSE participe à la Journée des Associations organisée par « Yiddish sans frontière », le dimanche 10 juin 2018, de 11h à 18h, à la Mairie du 4ème arrondissement, place Baudoyer.   

Avec pour thème « Ensemble avec la Saison France-Israël 2018», le Festival des Cultures juives offre une belle opportunité de se rencontrer autour du stand de l’OSE et de découvrir le travail de chaque jour des centaines de salariés et bénévoles auprès des enfants, des handicapés et des personnes âgées.

Programme de la Journée des associations :

11h : ouverture des salles des fêtes et des mariages où plus d’une trentaine d’exposants seront présents

A partir de 12h : restauration autour du stand des jeunes du CLEJ dans la cour de la mairie. Animation musicale klezmer avec Charles Rappoport au violon, Gheorghe Ciumasu à l’accordéon et Samuel Maquin.
A 14h : Interventions des Maires, des personnalités du 4èmeet 3èmearrondissement, des organisateurs de Yiddish sans Frontière et du Fonds Social Unifié.

A 17h : danses israéliennes animées par Régine Viner. 

Nouveauté : Cette année, une grande braderie de livres d’occasion sera organisée. Les bénéfices seront versés aux différentes associations.

« Yiddish sans frontière », dont l’OSE est un membre actif,  propose encore deux autres événements dans le cadre du Festival des Cultures juives :

–          Le Yiddish Tog, le dimanche 17 juin de 14h à 18h30. Une journée dédiée au Yiddish qui se déroulera à la Mairie du 3ème arrondissement, 2 rue Eugène Spuller.

–          La rencontre des chorales, le dimanche 24 juin, de 11h30 à 18h, au Théâtre Olympe de Gouges, 15 rue Merlin, 75011 Paris.

Informations et inscriptions sur le site du Festival des Cultures juives : http://www.festivaldesculturesjuives.org/

 

 

Un Forum pour mieux connaître toutes les aides dédiées aux Survivants de la Shoah et à leurs familles

de droite à gauche : Gabrielle Rochmann, Patricia Sitruk, Maurice Michower, Président de l’Amicale des Anciens de l’OSE, Rachel Rimmer

L’OSE était présente au Forum « Aides et Activités dédiés aux Survivants de la Shoah et à leurs familles» qui s’est déroulé au Mémorial de la Shoah à Paris le 29 mai dernier.

Ce Forum a été initié par la Fondation de la Mémoire de la Shoah et avait pour objectif de mieux faire connaître les programmes médico-sociaux dédiés aux Survivants de la Shoah et à leurs familles.

L’OSE a ainsi pu présenter ses différents services qui chaque jour apportent aux survivants de la Shoah et à leurs familles un accompagnement spécifique pour mieux répondre à leurs besoins et leurs situations :

  • Ecoute Mémoire et Histoire, un accueil et un soutien particulier au travers d’activités, de groupes de parole, de discussions et de recueils de témoignages
  • Le Café des Psaumes et les graines de Psaumes, des lieux de rencontre conviviaux, à partir du modèle de la rue des Rosiers ;
  • Archives et Histoire, qui aide les personnes à reconstituer leur parcours personnel pendant et après la Shoah ;
  • Les Centres d’accueil de jour, pour les personnes âgées atteintes de maladies neurodégénératives, qui proposent des ateliers spécialement adaptés aux survivants de la Shoah.
  • La Plateforme d’aide aux aidants Joseph-Weill qui propose aux familles et à l’entourage de la personne malade une écoute, des services adaptés, des orientations.
  • Le Centre de Santé Elio Habib et son service social qui accompagnent les personnes dans leurs démarches et recherches de solutions de financement de soins ou d’accès aux droits pour les survivants de la Shoah.
  • Les psychothérapies individuelles au Centre Georges Levy ou à domicile, une équipe de psychologues et psychiatres, spécialisée dans le suivi des survivants de la Shoah et de leurs familles.

L’Amicale des Anciens et des Sympathisants de l’OSE était également présente au Forum aux côtés de l’OSE, témoignant de la vivacité de sa mission de solidarité et de sociabilité, toujours essentielle,  auprès des anciens des Maisons d’enfants de l’OSE et de leurs amis.

Patricia Sitruk, Directrice générale de l’OSE, y a rencontré Philippe Allouche, Directeur général de la FMS et Gabrielle Rochmann, Directrice générale adjointe ainsi que les dizaines d’acteurs et partenaires qui œuvrent également auprès des survivants de la Shoah.

 

Le service civique à l’honneur de la Saison Croisée France-Israël

La semaine dernière s’ouvrait la Saison Croisée-France Israël, qui se déroule de manière simultanée dans les deux pays entre les mois de juin et de novembre 2018. Elle est centrée sur l’innovation, la création et la jeunesse, avec pour ambition de montrer la vitalité de la relation bilatérale dans les domaines culturels et scientifiques, de marquer une nouvelle étape dans les relations économiques et de renouveler le regard que portent les Français sur Israël et les Israéliens sur la France. Le programme de service civique en Israël, développé depuis 2015 par l’OSE et ses partenaires, était à l’honneur dès la première semaine de la Saison Croisée.

Le Forum « Que la jeunesse s’engage », proposé et porté conjointement par l’OSE et son partenaire israélien IVA (Israel Volunteer Association) a été labélisé par le Comité de la Saison Croisée pour faire partie de la programmation  officielle et bénéficier d’un soutien financier conjoint de l’Institut français en Israël et de l’Ambassade d’Israël en France. Ce forum s’est tenu jeudi 7 juin à Tel Aviv en présence de représentants de la diplomatie israélienne et française, et de l’ensemble des partenaires du service civique en Israël, au premier rang desquels l’Agence du Service civique, et de nombreux volontaires venus partager leur expérience.

Après l’analyse du rôle joué par la jeunesse et la société civile dans l’action sociale et les relations bilatérales franco-israéliennes, et de l’impact social en matière de lutte contre les préjugés que permet ce programme, des pistes pour favoriser son développement et son déploiement dans d’autres secteurs d’activité comme le sport ou la protection de l’environnement, ou la réciprocité de ce dispositif ont été envisagés pour l’avenir. Des intervenants de qualité, pleinement engagés dans la mise en œuvre et la réussite du programme, ont pris par à des tables rondes animées par des spécialistes de la diplomatie et de la société civile.

 

Les témoignages des volontaires en mission, dont l’engagement civique et citoyen est exemplaire, laissent déjà entrevoir qu’un impact, au-delà de leur action directe auprès des bénéficiaires des structures médico-sociales israéliennes,  à leur retour en France dans leur manière de raconter et de partager cette expérience de découverte de l’intérieur de la société complexe et diverse qu’ils ont trouvée en Israël. C’est un espoir renouvelé pour la jeunesse et l’avenir du vivre-ensemble en France que nous bâtissons, mission par mission. C’est pourquoi l’ensemble des partenaires est fier d’avoir fait d’Israël en 2 ans seulement la seconde destination du service civique au monde.

La veille, l’OSE participait à une rencontre à Jérusalem des acteurs du volontariat international en Israël, à l’invitation du Ministère israélien des Affaires sociales, également partenaire de l’OSE dans le cadre du programme de service civique en Israël. En amont, des visites de structures sociales et médico-sociales partenaires de l’OSE, accueillant des volontaires en service civique ou susceptible d’en accueillir à l’avenir, ont été organisées avec l’IVA et le ministère des Affaires sociales. L’OSE est également allée à la rencontre des volontaires actuellement en mission, un moment important dans le suivi de ces volontaires réalisé tout au long de l’année.

Pour revivre les bons moments du forum, cliquez sur le lien ci-dessous :