La réunion commémorative de la libération du camp de Buchenwald a eu lieu, dimanche 23 avril 2017, au siège de l’OSE, en présence notamment de Haïm Korsia, Grand Rabbin de France et de Patricia Sitruk, directrice générale de l’OSE.
Lorsque les soldats américains pénètrent dans le camp de Buchenwald, en Allemagne, le 11 avril 1945, ils découvrent, parmi les détenus survivants, un millier d’enfants et d’adolescents, dont près de la moitié sont envoyés en France, quelques semaines plus tard, pour y être pris en charge par l’OSE, tout d’abord au sein d’un préventorium à Ecouis, puis dans ses différentes maisons d’enfants. L’autre moitié choisit de partir loin d’Europe, aux Etats-Unis, au Canada, en Australie et en Palestine.
Un an plus tard, le 11 avril 1946, les rescapés instituent une tradition à laquelle ils sont restés fidèles jusqu’à aujourd’hui : commémorer leur libération du camp, la fin de la guerre et honorer la mémoire de ceux qui n’ont pas survécu.
Les « Buchenwaldiens », comme ils se nomment eux-mêmes, forment une famille soudée. Si au fil des ans, leur nombre s’amenuise, nombreux sont, chaque année, les enfants et petits-enfants présents autour de la table, qui, chacun à leur façon, incarnent et gardent vivante une mémoire à la fois collective et familiale.
Le 11 avril est une date à laquelle on ne déroge pas, même lorsque l’âge ou la distance ne permettent pas d’assister physiquement à la réunion. Entourés de leurs proches et des familles de leurs amis disparus, Elie, Armand, David, Izio et Charles ont écouté la lecture d’un message, rédigé pour l’occasion par un ancien de Buchenwald, installé à Melbourne, en Australie.
Quelque soixante-dix ans après la fin de la guerre, depuis l’autre bout du monde, le message reste identique à ce qu’il était en 1946 : les Buchenwaldiens, où qu’ils se trouvent, forment une famille dont les liens sont indéfectibles et la force de vie, indomptable.