Que sont devenus les anciens enfants placés dans ses structures ? L’OSE présente les résultats d’une étude

Une soixantaine de personnes ont assisté à la présentation d’une étude portant sur les anciens enfants placés par l’OSE entre 1970 et 2000.

Une étude qualifiée d’« inédite » par Patricia Sitruk, Directrice générale de l’OSE, qui a souligné « que les résultats sont encourageants et bousculent certaines idées reçues ».  Objectif à terme : publier l’enquête (avant la fin de l’année).

Initiée  par Richard Josefsberg, directeur de la Maison d’enfants Elie Wiesel  à Taverny, cette étude a été coordonnée par Patrick Dubéchot, sociologue-démographe responsable du Créas (Centre de recherche et d’études en action sociale).

Ces derniers ont détaillé la méthodologie utilisée – à savoir la recherche-action – basée sur  la collaboration entre chercheurs et travailleurs sociaux avant d’en dévoiler les résultats.

Sur 898 « usagers » restés plus de 2 ans entre 1970 et 2000, 485 ont été retrouvés et contactés.

219 ont accepté de répondre aux questions fermées et ouvertes, qui portaient à la fois sur leur vécu du placement, l’impact sur leur parcours à la sortie, et sur leur insertion sociale et professionnelle. Des entretiens ont également eu lieu avec un panel d’entre eux.

En terme quantitatif, cette étude est une réussite autant par le nombre d’anciens enfants placés  retrouvés que par le taux de réponses reçues (55%).

Principaux  enseignements des données collectées

Agés de 22 à 56 ans, les personnes interrogées sont restés en moyenne 5 ans en placement.

Concernant leur vécu (données qualitatives), 80% d’entre eux sont satisfaits de l’accueil, et plus la durée du placement a été longue, plus les réponses sont positives. 65% ont gardé de très bons ou bons souvenirs de leur séjour (activités, ambiance chaleureuse, personnalités marquantes).

Une stabilité dans le placement favoriserait une insertion sociale et professionnelle supérieure à la moyenne nationale. Autrement dit, « sans la permanence des lieux et des personnes, rien n’est possible », a souligné Richard Josefsberg.