Interview de Roger Fajnzylberg dans Actu J : “Une rentrée chargée qui traduit le travail accompli”

L’heure de la rentrée a sonné pour l’OSE qui enchainera ces mois-ci des colloques, une exposition et l’inauguration de deux nouveaux établissements à Paris dans les domaines de l’enfance et du handicap. “C’est une rentrée chargée qui traduit le travail accompli ces dernières années dans les domaines de l’enfance, du handicap, de la dépendance et de la santé. Le Centenaire est intervenu, comme nous le souhaitions, comme un accélérateur de nos projets et un rappel de notre histoire, notamment la reconnaissance par les pouvoir publics de la place de l’OSE dans l’organisation médico-sociale du pays”, souligne Roger Fajnzylberg, Directeur général de l’OSE.

 

Actualité juive : Est-ce le Centenaire ou un concours de circonstances mais on a rarement vu une rentrée aussi chargée pour l’OSE ? 

 

Roger Fajnzylberg : C’est une rentrée chargée qui traduit le travail accompli ces dernières années dans les domaines de l’enfance, du handicap, de la dépendance et de la santé. Le Centenaire est intervenu, comme nous le souhaitions, comme un accélérateur de nos projets et un rappel de notre histoire, notamment la reconnaissance par les pouvoirs publics de la place de l’OSE dans l’organisation médico-sociale du pays.

 

A.J. : Beaucoup d’événements à venir illustrent les liens très forts entre l’OSE et les pouvoirs publics. C’est un marqueur important ?

 

R.F. : Ces liens ont toujours existé mais l’OSE a été trop longtemps dans le professionnalisme et la discrétion. Nous sommes toujours dans le professionnalisme mais désormais plus que jamais dans la communication sur nos actions. La discrétion est évidemment au cœur de nos missions, mais nous mettons davantage l’accent sur notre positionnement. Depuis toujours, ce qui caractérise l’OSE, c’est la capacité d’innovation. Aujourd’hui encore, l’OSE n’est pas dans la routine mais dans l’innovation sociale que ce soit dans le domaine d’Alzheimer, du polyhandicap ou de la prise en charge des enfants en grande difficulté et de leur famille. Elle rassemble des professionnels de différents secteurs, des médecins, des psychologues, des pédagogues, des éducateurs, des travailleurs sociaux. Cela fait la richesse des solutions que nous avons été jusque-là en mesure de proposer aux pouvoirs publics. En même temps, nous sommes attentifs à la situation économique et à l’utilisation la plus juste de nos moyens financiers. C’est tout cela l’OSE aujourd’hui.

 

A.J. : Quelles sont vos orientations stratégiques ?

 

R.F. : L’OSE est une association qui a un projet associatif fort et le sens de l’intérêt général. Elle figure parmi ce qu’on appelle les grandes associations. Aujourd’hui, les pouvoirs publics veulent des interlocuteurs fiables, la bonne volonté ne suffit pas. Il faut se professionnaliser, c’est pour cela que nous voulons encore nous développer pas uniquement à Paris mais dans les régions. L’OSE y était déjà dans les années cinquante, mais sa présence en province est de nouveau à l’ordre du jour. Je pense notamment qu’il y a de quoi réfléchir à des projets avec les institutions juives et les Conseils Généraux de villes comme Toulouse, Lyon, Marseille et Strasbourg.

 

A.J. : Comment l’innovation sociale vient-elle aux usagers et à ceux qui en ont le plus besoin ?

 

R.F. : Par le savoir-faire et l’expertise de nos professionnels qui peuvent proposer des solutions adaptées. Mais aussi sans doute par nos établissements. La Maison d’enfants Andrée Salamon ouvrira en novembre pour les adolescents en rupture scolaire. De même la Maison d’Accueil spécialisée pour adultes polyhandicapés. Cela crée des places supplémentaires pour accueillir des familles et des usagers qui en ont besoin. Mon souhait est que nos établissements soient davantage connus par la communauté juive. Dans le domaine du polyhandicap, les familles savent-elles que l’OSE dispose de structures pour enfants et adultes et que nous pouvons leur venir en aide ? Connaissent-elles l’existence de nos plateaux techniques ? Il y a encore des endroits où l’information ne se sait pas.

 

Propos recueillis par Yaël Scemama

 

Octobre, novembre : demandez le programme

 

Quatre événements marqueront le mois d’octobre pour l’OSE. L’exposition « Sauver les Enfants, 1938-1945 » sera présentée aux Archives Nationales jusqu’au 27 novembre. Un colloque, le 18 octobre, au Conseil régional d’Ile-de-France sur la place de l’OSE dans l’élaboration des politiques publiques en matière de protection de l’enfance. Un autre le même jour à la mairie de Paris sur le soutien aux aidants des malades d’Alzheimer. A noter aussi qu’un séminaire européen sur le handicap aura lieu du 17 au 19 octobre. En novembre, deux inaugurations sont prévues. Le 6 novembre, la Maison d’enfants Andrée Salomon (Paris 10e) qui accueille des adolescentes en rupture scolaire et sociale. Et le 22 novembre, la Maison d’accueil spécialisée (MAS) et trois appartements thérapeutiques pour adultes polyhandicapés. La même semaine, le Centre Raphaël, dont la MAS est le prolongement, fêtera ses dix ans.

 

Y.S.

 

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